Formé aux Arts Décoratifs, Alain Frappier naviguera longtemps entre différentes formes d’expression mêlant musique, photographie, illustration, graphisme et littérature… Dispersion pour ceux qui ne reconnaissent l’individu que dans l’indivisible, ou multiplicité des chemins pour celui qui cherche et trouve la forme à travers les formes et s’affirme finalement dans sa rencontre avec la peinture en 2004.
Le portrait tout d’abord : « Peindre chacun de ces visages pour la plupart inconnus — tellement marqués par l'existence, fut une rencontre très émouvante et très personnelle » ; viennent ensuite les paysages urbains inspirés par le monde du blues : « la rue des Fillettes, paysage voué à disparaître, dévoré par les machines qui, pour les connaisseurs, n’est pas sans rappeler quelques décors urbains de Chicago ». Nostalgie du passé se situant par ailleurs dans la reconstruction d’un présent dans lequel il ne s’inscrit pas encore : « C'est un portrait de ma mère quand elle avait 23 ans. Je me suis inspiré d'une toute petite photo en noir et blanc prise par mon père. Celui-ci avait inscrit bien plus tard, au dos : Hôtel Salammbô, juin 1951 »…
Et si Alain Frappier s’était finalement décidé pour la peinture parce que l’espace, cher à Georges Pérec, en appelait autant au peintre pour « essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose… arracher quelques brides précises au vide qui se creuse » ?
Le portrait tout d’abord : « Peindre chacun de ces visages pour la plupart inconnus — tellement marqués par l'existence, fut une rencontre très émouvante et très personnelle » ; viennent ensuite les paysages urbains inspirés par le monde du blues : « la rue des Fillettes, paysage voué à disparaître, dévoré par les machines qui, pour les connaisseurs, n’est pas sans rappeler quelques décors urbains de Chicago ». Nostalgie du passé se situant par ailleurs dans la reconstruction d’un présent dans lequel il ne s’inscrit pas encore : « C'est un portrait de ma mère quand elle avait 23 ans. Je me suis inspiré d'une toute petite photo en noir et blanc prise par mon père. Celui-ci avait inscrit bien plus tard, au dos : Hôtel Salammbô, juin 1951 »…
Et si Alain Frappier s’était finalement décidé pour la peinture parce que l’espace, cher à Georges Pérec, en appelait autant au peintre pour « essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose… arracher quelques brides précises au vide qui se creuse » ?
Trained at the Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs (Paris), for a long time Alain Frappier used various forms of expression - music, photography, illustration, graphic design and literature... Dispersion - scattering, for those who consider an individual as something indivisible, or rather, the multiple facets of an artist constantly aiming to find form through art forms, and finally choosing to assert himself in painting.
Portraits came first: “Painting each one of these faces, mostly unknown faces, all greatly worn by life, was a very moving experience, a very personal encounter”. They were followed by urban landscapes inspired by the world of blues: “Take La rue des Fillettes, it’s a landscape that is bound to disappear, eaten whole by machines, and it recalls certain urban settings of Chicago”. Nostalgic for times past, rebuilding a present in which he has not yet grounded himself, “This is a portrait of my mother when she was 23 years old. I was inspired by a very small black and white photograph taken by my father. Years later, he had written on the back: Hotel Salammbô, June 1951”... what if Alain Frappier had finally decided on painting as his means of expression because space, so dear to Georges Pérec, calls just as much on the painter to “try, meticulously, to hold on to something, to make something survive... to wrest a few precise fragments from the expanding void”?
Portraits came first: “Painting each one of these faces, mostly unknown faces, all greatly worn by life, was a very moving experience, a very personal encounter”. They were followed by urban landscapes inspired by the world of blues: “Take La rue des Fillettes, it’s a landscape that is bound to disappear, eaten whole by machines, and it recalls certain urban settings of Chicago”. Nostalgic for times past, rebuilding a present in which he has not yet grounded himself, “This is a portrait of my mother when she was 23 years old. I was inspired by a very small black and white photograph taken by my father. Years later, he had written on the back: Hotel Salammbô, June 1951”... what if Alain Frappier had finally decided on painting as his means of expression because space, so dear to Georges Pérec, calls just as much on the painter to “try, meticulously, to hold on to something, to make something survive... to wrest a few precise fragments from the expanding void”?